Avant un tour complet de la saison des 20 ans de Disneyland Paris, nous allons passer au peigne fin du Contrôle Qualité l’attraction majeure de cette année anniversaire : Disney Dreams un spectacle nocturne inédit sur lequel DLP mise gros : son avenir. J’ai eu la chance d’être invité à rencontrer les concepteurs du spectacle et à le découvrir en avant-première. Je m’efforcerai néanmoins d’émettre un avis le plus objectif possible.
Au commencement, il y avait cette demande du marketing de Disneyland Paris pour un grand show nocturne quotidien. C’était il y a deux ans. Quatre projets ont alors été présentés par Imagineering, mais le nom Dreams s’est imposé comme une évidence dès le début.
La différence majeure entre ce spectacle et les nombreux feux d’artifices saisonniers présentés à DLP par le passé réside dans le fait que Dreams sera présenté quotidiennement, 365 jours par an et a été pensé et conçu pour durer le plus longtemps possible. D’une durée d’une vingtaine de minutes (soit le double des feux d’artifices habituellement présentés à DLP), Dreams est présenté comme une attraction à part entière, en guise de point d’orgue incontournable d’une journée à Disneyland Paris. Le modèle est donc clairement de faire de Drams le même type de grand show de fin de journée comme Fantasmic ou Reflections of Earth.
Steve Davison, le producteur de Dreams a aussi supervisé la conception de World of Color (Disney Calidornia Adventure). Un show nocturne basé sur des fontaines et écrans d’eau qui a rapidement fait l’unanimité auprès des fans locaux à un détail près : ce spectacle ne présentait qu’une succession de grands moments de classiques Disney sans aucun lien entre eux. Il semble que cette critique ne lui a pas échappé puisque Dreams raconte une histoire. Peter Pan à la recherche de son ombre au pays des rêves (Disney).
D’un point de vue technique, les équipes de Walt Disney Imagineering ont dégainé l’artillerie lourde, en mixant habilement les éléments clé de spectacles préexistants dans d’autres parcs :
– les puissants jets d’eau colorés de World of Color (DCA)
– les lance-flames de World of Color
– les projections en 3D video mapping de The Magic, the Memories and You (Magic Kingdom, WDW)
– les feux d’artifices silencieux de Enchanted Fireworks (Disneyland Paris)
– Les 6 sky tracers latéraux d’Enchanted Fireworks – installés initialement lors de la soirée Halloween 2007 (DLP)
– les projections laser de Wishes (DLP, MK)
Si les fontaines -dont certaines s’élèvent à plusieurs dizaines de mètres de hauteur- semblent être l’élément clé du spectacle, l’effet le plus bluffant mais aussi le plus up-to-date est assurément l’usage du vidéo mapping (une technique dont je vous avais déjà parlé). Personnellement, j’aurais apprécié encore plus de scènes utilisant cette technique.
Peter Pan passe donc par toute une série de Grands Classiques Disney (n.d.r. tout long-métrage d’animation étant curieusement qualifié de Grand Classique par Disney). Chose très appréciable, le choix des films ne semble pas avoir été basé uniquement sur des critères commerciaux, ce qui nous permet de retrouver l’inquiétant Docteur Facilier dont le film (La Princesse et la Grenouille) n’a pas été un grand succès d’audience. Nous croisons donc principalement Lumière, Rémy, Génie, Raiponce, une brochette de méchants réunis dans une séquence qui donne littéralement la chair de poule, quelques singes du Livre de la Jungle et le Bossu de Notre Dame. A propos de ce dernier, je ne comprends pas bien ce qui lui est arrivé, mais l’animation de ce pauvre Quasimodo est digne des pires DVD du rayon « copies chinoises bon marché de Grands Classiques Disney ». Dommage car cette séquence figure parmi les plus intenses et assurément la mieux intégrée à l’architecture du château.
Steve Davison nous a expliqué qu’ils ont essayé tant que possible d’utiliser les séquences originales des films, et dans les cas où ce n’était pas possible (ce qui est fort probablement le cas dans ladite séquence du Bossu) d’en créer de nouvelles entièrement, ou dans certains cas encore en raccordant des séquences créées spécialement pour le show avant et après des morceaux originaux tirés des films (c’est notamment le cas sur Lumière). Pour ce faire, les équipes de Disney Animation et Pixar ont été directement impliquées à la production du show. Souci du détail également sur le doublage des personnages : tant que possible, les voix originales des films ont été rappelées pour être raccord avec les films. Ce qui donna lieu à des heures de fouille dans les archives de Disney Animation d’après les Imagineers. La bande son quant à elle est composée des musiques des films utilisés, réorchestrées par Joel McNeely dans les studios mythiques d’Abbey Road à Londres. Personnellement j’ai particulièrement apprécié les enchainements.
Par ailleurs, Steve Davison expliqué que Dreams avait été conçu de façon à pouvoir évoluer selon la saison (Noël, Halloween… Mais ce ne sera pas encore au programme en 2012) et au fil du temps. Car si le spectacle a bien été techniquement conçu pour durer, on imagine difficilement que l’assemblage de séquences reste intact pendant 10 ans.
Aussi, il a bien précisé que le show avait été pensé pour pouvoir être représenté par tous les temps et de façon à être compréhensible même sans certains effets en cas de problème. En d’autres termes s’il y a trop de vent par exemple, Dreams sera présenté, mais sans fontaines ou feux d’artifices. Faut-il comprendre que le show fonctionnera sans eau du tout pendant l’hiver ? Steve Davison est resté très évasif sur la question. N’ayant pas pu faire le test, il n’a probablement pas encore la réponse, tout simplement.
Autre détail qui a fait couler beaucoup d’encre, il est bien question de thématiser les supports des écrans d’eau dans les douves du château. Par contre, aucune trace durant le spectacle des rangées de brumisateurs installées dans les douves et sur les collines à gauche du château. Peut-être que cet effet doit encore subir quelques ajustements.
Voici en vrac, quelques trucs que j’ai bien aimé :
– Kitsch comme il faut, l’effet de la « seconde étoile à droite » m’a rappelé les talismans kawaii de Sailor Moon. Je regrette presque que Clochette n’aie pas lancé un « Pouvoir du prisme lunaire, transforme moi ! ».
– La synchronisation et l’interaction parfaite des flames et feux d’artifices avec certaines projections sur le château.
– Ce n’est pas dans le show, c’est un petit bonus : les fontaines sont également utilisées en journée afin de créer une animation ponctuelle autour du château.
– Encore et toujours le vidéo mapping.
Et voilà en vrac, quelques trucs que j’ai moins aimé :
– Quelques animations sont étrangement saccadées, notamment l’ombre de Peter Pan.
– Certaines projections au laser sur le château comme les papillons ou la fleur de Raiponce qui ne rendent pas très bien et dénotent avec le soin général apporté au spectacle.
– Encore et toujours ce très vilain Quasimodo. Et une petite prière pour que cette séquence soit vite retravaillée car elle le mérite.
Enfin, deux petits conseils pour profiter pleinement du show :
1. Ne faites pas dans l’excès de zèle (comme moi), rien ne sert d’être trop près du château. L’angle de vue n’est pas terrible et c’est Splash Mountain à la moindre bourrasque. L’emplacement idéal selon les experts est au milieu du hub sur Central Plaza. Au cas où vous seriez plus loin derrière sur Main Street, contentez-vous d’être bien au milieu du château et vous profiterez d’une vue d’ensemble imprenable.
2. Ne faites pas le malin avec les conditions climatiques nocturnes de Marne-la-Vallée (comme moi). Armez-vous de quelques vestes en polar. Je sais, c’est scandaleusement affreux, mais diablement efficace.
En conclusion, si les spectacles de parcs d’attractions m’enthousiasment rarement, j’ai été vraiment impressionné par Dreams. Il faut dire que le spectacle a les arguments de ses ambitions. Et par dessus tout, un show nocturne de cette envergure est peut-être ce qui manquait encore à Disneyland Paris, dont l’offre a désormais chaque jour de l’année un épilogue éblouissant. Comme Space Mountain (de la Terre à la Lune) ou The Twilight Zone – Tower of Terror, Dreams confirme le caractère prestigieux de Disneyland Paris. Le parc semble ainsi entrer tout doucement dans l’âge de la maturité. Toute une symbolique pour les 20 ans de Disneyland Paris, dont les investissements des années à venir dépendront inévitablement du succès de cette saison anniversaire.
Et si les erreurs de jeunesse et la crise d’adolescence de Disneyland Paris étaient derrière nous ? Dreams donne en tout cas envie d’y croire. Et on entend souvent dire à Marne-la-vallée que si l’on croit très fort en ses rêves, ils finissent toujours par se réaliser…
Before we make a complete tour of the whole Disneyland Paris 20 anniversary celebrations, let’s have a closer look on this year’s major attraction: Disney Dreams, a never seen before night-time spectacular on which DLP bets big: its future. I had the chance to be invited to meet the designers and to discover the show during the press event from last weekend. I will try however to give an opinion as objective as possible.
At the beginning there was a request from the marketing department of Disneyland Paris for a big daily night-time show. That was two years ago. Then four projects have been presented by Imagineering. The Dreams name has been there from the start.
The main difference between this show and the many fireworks presented at Disneyland Paris in the past is that Dreams will be presented every single day of the year, and was designed to last. The show is 20 minutes long (twice the fireworks usually presented at DLP), and is described as as a true attraction of its own, as the climax of a magical day at Disneyland Paris. So the idea is obviously to make Dreams the same kind of big end of the day shows like Fantasmic or Reflections of Earth.
Dreams show director Steve Davison also supervised the conception of World of Color (Disney California Adventure). A water fountain and water screen based night-time show which quickly gained the enthusiasm of the local fans, except for one detail: this show has no real storyline and is just a succession of great moments from Disney classics with no link between each of them. It seems that he heard that criticism and learned from it because Dreams has a storyline. Peter pan is looking for his shadow that just left him for the Land of (Disney) Dreams.
From a technical point of view, the Walt Disney Imagineers made use of some serious stuff by skillfully mixing a bunch of key elements of pre-existing shows from other parks:
– Powerful water jets from World of Color (DCA)
– Firethrowers from World of Color
– 3D video mapping projections from The Magic, the Memories and You (Magic Kingdom, WDW)
– Silent fireworks from Enchanted Fireworks (Disneyland Paris)
– The 6 sky tracers from Enchanted Fireworks – initially installed for the 2007 Halloween party (DLP)
– Laser projections from Wishes (DLP, MK)
While fountains -some of them rise almost as high as the top of the castle- seem to be the show main element, the most amazing, as well as the most up-to-date effect is with no doubt the use of 3D video mapping (a technique I told you about previously). In my opinion they could have done even more scenes using these projections.
So Peter Pan goes from a Disney Classic to another (any Disney animated feature being curiously qualified as a Disney Classic). It’s very cool to see that they did not only choose box office hit movies for the show. Thanks to that, we have the chance to see the scary Dr Facilier, a character from The Princess and the Frog which was not really a commercial succes. Anyway, we meet Lumière, Rémy, Rapunzel, a bunch of villains gathered for a sequence that literally gives you goose bumps, a few monkeys from the Jungle Book, and the Hunchback of Notre Dame. Talking bout that, I really don’t get what the heck happened to him, but Quasimodo totally looks like a character escaped from one of those cheap/Chinese/fake Disney Classics DVDs. Which is very sad because this sequence really is one of the most intense and by far the most integrated with the castle architecture.
Steve Davison also explained to us that they did their best to use the original sequences from the movies, and if it was not possible for some cases (which is surly what happened on Quasimodo) they created new ones entirely or by adding newly made sequences right before and after an original part (this has been done on Lumière, among others). To do so, Disney Animation and Pixar teams have been involved on the production of the show. They also paid attention to detail for characters dubbing: they tried to use the original voices for new recordings as much as possible, just to stick with the original films. This job gave Imagineering a lot of research through the Disney archives, told Steve Davison. Also, the soundtrack is a patchwork of the many original songs from the movies they used, reorchestrated by Joel McNeely in the mythic Abbey Road studios in London. I especially liked the short music arrangements between the scenes.
Steve Davison also explained that Dreams was designed to be able to evolve and change through the seasons (Christmas, Halloween… but it won’t be the case in 2012) and through the years. The show was build to last long but of course I can’t imagine it to remain the exact way as it is today for 10 years.
He also made it clear that the show has been conceived to be presented every night and with any weather condition in a way the show is still understandable, even with no water or fire if needed for example. Does this mean that Dreams will run with no water effects at all during freezing wintertime? Steve Davison was very evasive on the question. But as he did not has the opportunity to experience it, I think he just not has the answer yet.
Another detail the whole fandom was buzzing about was the question of the water screen tower in the castle moat. They still have to theme them. Talking about the infrastructure, the many rows of misters installed in the moat and over the castle hills weren’t used during the presentation of the show. I guess it still has to be adjusted.
A bunch of stuff that I liked:
– Kitsch just like I love it was the “Second Star to the Right” effect, which reminds me a lot of Sailor Moon’s talismans. Very Tokyo Disney Resortish. Totally cool!
– The perfect synchronization between the fireworks and fire throwers with the projections on the castle.
– The use of the castle fountains during day time for a very welcome water show.
– Again 3D video mapping.
A bunch of stuff that I din’t like:
– A few animations are oddly jerky, including the shadow of Peter Pan.
– Some laser projections on the casle such as the butterflies or Rapunzel’s flower that don’t look so good and feels weird compared to the general care given to the show.
– Again this awful Quasimodo. Let’s have a little pray for him to get the rework he deserves.
Finally, two little advices to fully enjoy the show:
1. Don’t be over-zealous (like me), being in the front row is not a good idea. The viewing angle is not so good, and you’ll be in Splash Mountain every little squall. The ideal spot to watch Dreams is right on the middle of Central Plaza hub according to the experts. And in the case you’re behind on Main Street USA, don’t panic, just find a place in the middle of the street and you will enjoy a breathtaking overall view.
2. Don’t mess with Marne-la-Vallée night-time weather conditions (like me). Just get several of those polar coats. I know, it’s freaking ugly but it really can save your life.
As a conclusion, I have to tell that I’m not exactly what you can call a fan of theme park shows, but Disney Dreams really impressed me. This show really has the arguments of its ambitions. And above all, a night-time show of that scale was maybe the missing key to Disneyland Paris, which now has a beginning (Main Street, its animation, its cars…) a middle (the parade) and a dazzling epilogue (Dreams) 365 days a year. Just like Space Mountain (from the Earth to the Moon) and The Twilight Zone – Tower of Terror did, Dreams confirms Disneyland Paris as a prestigious destination. The park gently seems to enter the age of maturity. What a symbol for the 20th birthday of Disneyland Paris whose investments for the years to come will inevitably depend on the success of this anniversary season.
What if Disneyland Paris mistakes of youth and adolescent crisis were behind us? Dreams really makes me want to believe it. And in Marne-la-Vallée, you can often heard that if you believe in your dreams, they’ll do come true…
Photos : copyright Disneyland Paris.
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